Publié le 27 février 2017

Les métiers du numérique accessibles à tous ?

Le 15 février dernier, nous étions tout ouïe à la conférence « Big data, code… Comment profiter du boom des nouvelles technologies ? » organisée par le quotidien Le Monde dans le cadre d’O21.

Monir Morouche, le fondateur de Suricate Concept, a commencé par une démo très pertinente pour nous prouver que nous sommes tous à la merci des hackers !! Très facile pour un professionnel de la sécurité informatique comme lui de faire de l’intrusion sur nos smartphones. Il a parlé de son parcours d’autodidacte, passionné depuis le collège par la cybersécurité, il « bidouille » et développe une vraie expertise. A la fac, il se rend compte que le serveur de l’université n’est pas sécurisé, lorsqu’il le signal, il est interdit de passage d’examen, soupçonné de vouloir pirater le système ! Depuis il a monté son entreprise, il met au service de ses clients son expertise pour sécuriser leurs données et leurs sites.

Il existe des formations post-bac spécialisées en cybersécurité, un métier qui est également ouvert aux autodidactes qui traquent les failles du système pour mieux les contrecarrer.

Patrick Bertrand, Directeur Général de Cegid (éditeur de logiciels de gestion) a dressé un rapide tableau des besoins en recrutement au sein de son entreprise : des développeurs mais surtout des intégrateurs, ceux qui font le lien entre les codeurs et les designers et qui se préoccupent de l’expérience de l’utilisateur. Il rappelle qu’au-delà de la technicité des outils, les entreprises gagnent de plus en plus de clients du fait de la facilité d’usage des outils qu’elles développent. Il a également souligné que le secteur numérique n’était pas un monde réservé aux pros de la techno. Toutes les compétences ont leur place, et notamment les profils littéraires ou commerciaux très recherchés par les entreprises du numérique.  

En général, les codeurs, développeurs, UX designer et les spécialistes de la data trouvent du boulot sans difficulté ! Selon les derniers chiffres communiqués par le Ministère du Travail, 50 000 postes seraient non pourvus dans le secteur numérique. Le groupe Adecco a publié une étude qui prévoit 12% de croissance des emplois technologiques d’ici 2024, les secteurs les plus concernés sont : l’analyse de données, la santé IT, la sécurité IT, le développement web, la gestion de projets et la gestion de bases de données.

Aissa Belaid, Chief data officer du Bon coin, a souligné les opportunités d’emploi que représentait le numérique, avec des critères de recrutement beaucoup plus ouverts que dans des secteurs plus traditionnels. Bien entendu, il a incité les lycéens présents dans la salle à poursuivre leurs études, mais rappelé que les compétences les plus attendues dans ce secteur sont la pugnacité, la capacité à apprendre, à s’autoformer et à se remettre en question.

L’une des questions redondantes de la salle concernait les maths : faut-il être matheux pour s’orienter dans le secteur numérique ? Cela dépend des métiers. Pour faire des métiers très techniques, comme un architecte web qui va développer des algorithmes, un data analyst ou data scientist qui vont décortiquer les données, oui ! Pour être développeur web ou mobile, il s’agit plus d’une question de logique et d’agilité dans l’utilisation des langages informatiques que de maths. Et le numérique n’est pas un secteur interdit aux filles ! Cela semble une évidence, mais il est utile de le rappeler alors que seulement 28 % des salariés du secteur sont des femmes (selon le Syntec numérique).

Vous voulez en savoir un peu plus? Voici quelques sites ressources :

Et pour discuter directement avec des pros ou des étudiants, rdv sur www.jobirl.com

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